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Restaurant Brasserie de la villa Lorraine

Restaurant Brasserie de la villa Lorraine

On ne présente plus le célèbre restaurant La Villa Lorraine, restaurant tri-étoilés au temps de sa splendeur et qui, malheureusement, avait peu à peu décliné jusqu’à perdre toutes ses étoiles. Il aura fallu attendre l’arrivée de Serge Litvine pour que la belle endormie reprenne toute sa splendeur avec notamment une étoile brillamment reconquise sous l’ère du chef Alain Bianchin.

Mais ce qu’on connait moins, c’est la brasserie de la villa Lorraine, installée à la même adresse. On y bénéficie des mêmes services qu’à la Villa Lorraine : un accueil excellent et souriant (que ce soit par le voiturier ou par l’hôtesse d’accueil), un splendide carte des cocktails, le prestige du lieu et même la magnifique carte des vins de la Villa Lorraine.

Le service

A la brasserie de la Villa Lorraine, l’ambiance et le service ont été simplifiés : pas de nappes, un service plus cool (mais sérieux et attentif tout de même), une ambiance plus jeune…et au final une addition plus légère pour le client. On ne peut que se réjouir d’avoir le choix entre les deux selon les circonstances et les envies du moment.

La cuisine

Comme son nom l’indique, on mange bien évidemment une cuisine de brasserie à la brasserie de la Villa Lorraine. Et ça tombe bien : c’est une de mes préférées et une des plus galvaudées en Belgique. Car des brasseries, on en trouve à la pelle sur Bruxelles. Une bonne brasserie par contre, il faut se lever tôt pour en dénicher une. Nul n’est parfait et la brasserie de la Villa Lorraine n’échappera pas à la règle. Mais la brasserie de la Villa Lorraine demeurera, jusqu’à une hypothétique future découverte, sans doute la cuisine de brasserie que je préfère sur Bruxelles.

 

La carte des vins

La carte des vins de la Villa Lorraine figure clairement parmi les plus belles cartes de vins de Belgique. D’une épaisseur qui se rapproche de celle d’un bottin téléphonique, on y trouve des bouteilles à tous les prix. Il y a des bouteilles prestigieuses à plusieurs milliers d’euros et des bonnes bouteilles d’entrée de gamme à une trentaine d’euros. Par exemple, j’ai dégusté un excellent Muscadet de Sèvre et Maine à 34 euros.

Cette magnifique carte couvre toutes les régions de France mais aussi plusieurs pays étrangers. C’est une carte qui fait rêver sur les noms mais un peu moins sur le prix avec le classique X3-X4 par rapport au prix d’achat, en ce compris sur les plus grandes bouteilles (ce qui est par contre moins classique puisque souvent le restaurant passe à un X2 ou X2,5 ou prend une marge fixe). A titre d’exemple, un Brézé du Clos Rougeard 2009 est proposé à 220 euros. A titre comparatif, cette même cuvée deux ans plus jeune est servie à peu près à moitié prix au restaurant étoilé La Paix de David Martin).

 

Peut-être que, assis du côté de la brasserie, je m’attendais à une carte simplifiée en ce compris sur la colonne des prix. La logique du restaurant, à savoir la simplification pour une addition moindre, n’a peut-être pas été poussée totalement jusqu’au bout. Ce qui se comprend quand on est du côté Villa Lorraine se comprend moins bien assis du côté de la brasserie.

Les détracteurs et amateurs de vins me répondront que c’est toujours un plaisir de pouvoir piocher dans la caverne d’ali baba de la carte des vins de la Villa Lorraine. Et c’est un argument auquel je ne suis pas insensible non plus, c’est vrai.

Les caviars

Le monde de la gastronomie sait que le propriétaire, Serge Litvine, est un « business man » couronné de succès. Ce qui est peut-être moins connu par contre, ce sont ses compétences de gastronome et en particulier ses connaissances sur le caviar (des connaissances en partie héritées de la tradition familiale originaire de Russie). Car s’il y a bien un restaurant sur Bruxelles qui est intraitable sur la qualité du caviar, c’est la Villa Lorraine. Serge Litvine les sélectionne avec grands soins en goûtant les boîtes chez le fournisseur et en marquant ensuite celles qu’il souhaite acheter. Et je peux vous assurer que son palais aiguisé ne le trompe pas.

On retrouve donc trois sortes de caviar à la carte : Baeri, Schrenki et Dauricus. Le caviar est le produit de luxe par excellence et son prix d’achat est élevé. Mais proposer un caviar de cette qualité à partir de 2 euros le gramme servi à table avec ses accompagnements, c’est tout simplement du bain béni pour les clients.

Le caviar Baeri

J’ai eu une fois la chance de déguster ces trois caviars à l’aveugle en plus d’un caviar belge. Comme pour les vins, il n’y a que cela de vrai : le cerveau n’est en effet pas conditionné par les prix et seul les sens jouent. Alors je vais vous donner un tuyau.

Le Dauricus, le caviar le plus cher, est en effet le meilleur. Mais, lors de la dégustation à l’aveugle, ce n’était pas une victoire haut la main : c’était plutôt une victoire sur le fil du rasoir. Le caviar qui était arrivé en seconde position était le Baeri, soit le caviar le moins cher. Alors si vous êtes deux, commandez donc 50g de caviar (95 euros) à partager. C’est un souvenir que vous n’oublierez pas de si tôt.

Les assiettes

A la brasserie de la Villa Lorraine, on retrouve une belle cuisine de brasserie soignée, précise et goûteuse. On peut pinailler sur quelques détails (la béarnaise un peu retombée par exemple) mais je m’y suis tout simplement régalé.

Les produits sont de qualité, parfaitement cuits et bien assaisonnés. Le dressage est précis. Les goûts sont là et, sur les plats plus chers comme le ris de veau, la quantité est là. Petite cerise sur le gâteau pour ce plat : pour 4 euros de supplément, de bonnes frites cuites à la graisse de boeuf.

Conclusion

En conclusion donc, la brasserie de la Villa Lorraine est un must incontournable pour les amateurs de cuisine de brasserie soignée. C’est d’ailleurs devenu ma référence du genre et mon adresse bruxelloise préférée pour ce style culinaire. Et si vous avez un événement à fêter, foncez sur le caviar Baeri. Vous ne le regretterez pas !


LOCALISATION

Ce répertoire n'existe pas. Merci de le créer.


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Caviar Baeri 50g (95 euros)

servis avec ses accompagnements dont des blinis et des pommes de terre.

Echines d’Iberico Puro Bellota, marinière de coques et moules (26 euros).

Oeuf croustillant à la coque, anguille fumée, crème de petits pois, girolles, émulsion noisette (18 euros).

Croustillant ris de veau, béarnaise, girolles, fèves des marais, frites (38 euros).

Compotée de rhubarbe, espuma cheese-cake, sorbet fraise (12 euros).

Millefeuille caramélisé, crème pâtissière vanille, glace vanille (12 euros).


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