Bon-Bon, restaurant de Christophe Hardiquest à Bruxelles

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Mise en bouche : Espuma de pommes de terre fumées marinées au whisky , rapée de parmesan. Champagne rosé : 25 euros la coupe. Mon seul bémol du repas.

Mise en bouche : Poulpe, pesto de roquette, piquillos

Mise en bouche : Consommé d’oignons farçis d’un crémeux de chèvre

Pomme de terre Moscovite, crème crue à la ciboulette et vodka, caviar Iranien, carpaccio de langoustines de Guilvinec, tarama de cabillaud, jus de concombre et de céleri.

C’est amusant car j’avais vu ce plat sur la carte et je m’étais dit : je ne vais quand même pas venir chez BonBon pour manger une pomme de terre Moscovite. Et bien j’aurais eu tort car c’était un vrai coup de cœur. Je retiens en particulier cette langoustine fondante rehaussée de grains de caviar Iranien (des grains d’une couleur subtile et bien fermes) et bien sûr la touche légère de « concombre » et de vodka.

A noter : un bel accord du sommelier avec un gin tonic Hendricks dont les arômes légers de concombre rappelaient ceux du plat.

Les Bijoux d’huitres « Perle Blanche », menthe corse et gelée de vodka-tonic. C’est un plat qui a un tel succès que le chef doit le conserver à la carte car les clients le réclament souvent. Et de fait j’avais déjà eu l’occasion de le manger à un anniversaire de Philippe Genion et le plat avait fait fureur parmi toute la table. Quel plaisir donc de pouvoir le manger à nouveau et, même si l’effet de surprise n’est plus là, je reste sur un énorme coup de cœur. Preuve en est donc que c’est un grand plat. La présentation est épurée mais les petites huîtres sont goûteuses et iodées et les herbes (livèche en chantilly et gelée de menthe) apportent beaucoup de fraîcheur. L’assaisonnement du carpaccio est parfait. J’ignore le secret du chef mais il parvient à sublimer l’huître sans jamais dénaturer son goût.

Tartare de Gambero Rosso grillé en nénuphar de capucine et bouillon dashi de jasmin.

Les fillettes de Jurbise panées aux noisettes, œuf coque aux morilles et, pour condimenter les mouillettes, de la poudre de Jambon Ibérique ou du pesto d’oseille.

Sole de Noirmoitier au comté 24 mois et sa sauce au vin « Soleil du Jura ». Ce qui est remarquable avec la sole de NoirMoitier, c’est qu’elle est plus grosses (en témoigne la taille des filets) et surtout à la chair beaucoup plus ferme. Voilà un produit d’exception qui n’a rien à voir avec les soles habituelles.

La pintade du « Chapon Bressan » et son gamberro rosso de Sicile, asperges blanches, fèves des marais, gelée d’ail, consommé « Al Lima ». Avec le plat et servi à part, un biscuit de tête de crevettes grises concassées (absent sur la photo). Un terre-mer qui marque notamment avec le biscuit de tête de crevettes.

L’improvisation du chef (un plat qui n’est pas encore à la carte) : Black Angus en crumble d’olives noires, coulis de pequillos, espuma de parmesan, anchois et salade.

Le fromage blanc de Beersel préparé en fontaineblau, meringue d’aneth et de cerfeuil, sorbet oseille et poivre, concombre, céleri et citron vert. Peut-être bien le meilleur dessert que j’aie jamais mangé tellement j’ai adoré sa fraîcheur et les notes végétales. Un équilibre subtil et léger qui permet de terminer le repas sereinement.

Avec le dessert et vu le format du verre, j’ai eu peur que Michel De Muynck ne termine sur une fausse note sucrée. Car apporter ici un vin sucré aurait été dommage vu la belle fraîcheur du plat. Mais notre sommelier n’aurait jamais commis une telle erreur et il a intelligement choisi un sauvignon dont les arômes légèrement végétaux accompagnaient superbement le dessert.

Mignardises : Tarte aux fraises, financier, mendiant, sucette chocolat


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